16 mars 2020 – « La France a besoin d’entendre des vérités, d’être solidaire et de se laver de bien des maux »

Billet de mauvaise humeur – 16 mars 2020. Aaah, l’union nationale… Le « en même temps » du bon petit Français indigné, complexé, malade de ne pas pouvoir exercer son acte de mauvaise foi hebdomadaire pour, d’habitude, une réforme indigeste, une loi outrageuse ou n’importe quelle autre décision qu’il jugerait, à tort où a raison, inconvenante. Le gaulois réfractaire dans son bas de soie, assumé ou pas, … Continuer de lire 16 mars 2020 – « La France a besoin d’entendre des vérités, d’être solidaire et de se laver de bien des maux »

Vivre ou mourir

Billet de mauvaise humeur. Cette gestion de crise génère une confusion qui deviendra bientôt insoutenable. L’inévitable tentation de la désobéissance comme instinct de survie, et cet abominable sentiment d’impuissance non pas face à la mort, mais face à cette vie qui nous échappe. On nous dit que pour vivre, il faut être en bonne santé. Mais que pour être en bonne santé, il n’est pas … Continuer de lire Vivre ou mourir

Laurent, CRS mal-aimé

23 janvier 2020. Hier, j’ai rencontré un flic. Laurent, CRS en île-de-France, emmitouflé dans son bardas, 15 kg sur le dos, le cache-cou remonté jusqu’au nez et, malgré tout, frigorifié. Il sécurisait la petite manifestation anti-PMA, une récréation : « C’est bon enfant, contrairement à tout ce qu’on vit d’habitude ». Laurent doit avoir une quarantaine d’années. Il vit en région parisienne et n’a pas connu un … Continuer de lire Laurent, CRS mal-aimé

Je veux vous revoir…

Je veux revoir votre visage, Madame, sous la tonnelle d’un tabac. Vous qui rendiez le regard des hommes tellement imprudent, tellement fragile, parfois tragique, lorsque sous ce vieux guéridon, vous faisiez danser vos jambes. Je veux revoir votre sourire, Monsieur. Relire le titre de ce fameux roman que vous n’avez jamais achevé – peut-être même ne l’avez-vous jamais commencé – et délivrer tous ces aveux … Continuer de lire Je veux vous revoir…

Conversations avec Roland Dumas – III

Quai de Bourbon, le 18 juillet 2018 « Enfin, mon gendarme arrive ! » La lumière est excellente et Dumas a l’air en pleine forme. Nous passons sur nos retrouvailles manquées. Svetlana me sert un café puis quitte la pièce. En embrassant Roland, je sens sa main effleurer ma hanche : « Vous êtes musclée ! » Cours de langues Nous abordons le sujet des prochaines vacances. Avant mon départ en Espagne, … Continuer de lire Conversations avec Roland Dumas – III

Quitte à mourir vite et mal, autant vivre avec panache.

En grandissant, lorsque nos cartons à jouets commencent à se changer en reliquaires, nous nous apercevons que les périodes un peu austères auxquelles nous nous épuisons à faire face, s’élevant en cyclones incoercibles dans un monde où plus rien ne s’enracine, aspirent tout ce qui provoquait jadis nos plus simples bonheurs. Encore un mot resté aux barrières de cette année carcérale. Et dans cette monotonie … Continuer de lire Quitte à mourir vite et mal, autant vivre avec panache.

Jean-Pierre Pernaut : au nom de la France

Il était le porte-parole des Français qu’on n’entend pas, Il était le visage de ceux qu’on distingue à peine, Il était Picard, Occitan, Alsacien, Béarnais, Il était de France et il le revendiquait, Il était de la famille de chacun, Il était du cœur de tous, Il portait le joug des territoires oubliés, Il défendait les commerçants, les villages, les traditions, le patrimoine tout entier, … Continuer de lire Jean-Pierre Pernaut : au nom de la France

Dixième lettre : « A l’impossible nul n’est tenu que par le fil de la raison »

Mon cher ami, A l’impossible nul n’est tenu que par le fil de la raison, cette laine d’acier qui suture les plaies impansables du cœur quand l’amour n’est plus d’aucun secours. Il suffirait de tirer dessus, de desceller ce lien pour que plus rien ne me retienne de vous aimer, de vous revoir, de reprendre cette merveilleuse voie de chemin de fer bornée de sentiments … Continuer de lire Dixième lettre : « A l’impossible nul n’est tenu que par le fil de la raison »

Le trait d’union nationale

On a d’abord dit que le virus se transmettait par voies orales et tactiles. Alors on a imposé le masque, les gestes barrières et le gel hydroalcoolique. Et du jour au lendemain, tout ce qu’on a stoppé, c’est la contagion des sourires inoffensifs. On a dit que pour maintenir les restaurants et les commerces ouverts, il fallait espacer les tables, installer des parois, tracer des … Continuer de lire Le trait d’union nationale