Fidèle à soi

Ce n’est pas qu’il aient besoin de briller. De se répandre sous des plus amies ou devant des caméras obscènes. Ce n’est pas qu’ils aient envie de gloire, de prestige ou de postérité. Ce n’est pas qu’ils soient lâches ou attentistes. Vaniteux ou carriéristes ? Bradeurs d’âmes au profit dune fausse conscience politique.

Non. Non, tant d’orgueil ne saurait élever les hommes. Et pour gouverner les cœurs, les reconquérir, les aimer, il faut avoir souffert avec eux. Et songer que l’espérance ne naît pas sans une pluie de larmes. Que la passion qu’elle exige rend peut-être les hommes malheureux mais les pousse vers les plus hautes formes de noblesse, de courage, de panache et d’honneur. Qu’au fond, se tromper, ce n’est pas trahir. Qu’être fidèle à soi vaut mieux que d’être fidèle aux sots.

Car la France n’est pas un parti. La France ne se décline pas en de vulgaires étendards derrière lesquels se cachent précisément toutes ces lâchetés, elle se tisse au fil des siècles de bleu, de blanc, et surtout de rouge. La France est en péril charnel, culturel, identitaire et mémoriel. Mais la France se tait, par peur, par conformisme ou par ignorance. Elle oublie que jadis, des hommes périrent sous des balles ennemies, au nom d’une liberté qui n’en valait aucune autre. Et que ceux qui se turent en ce temps là, nombreux, participèrent u déclin d’une nation entière. Mais il y eut la foi. Pas une foi déiste, pas une foi aveugle, mais une foi patriote, une foi de larmes, de sang et d’absolu. Une fois qui nous oblige. Qui purifie ces terres meurtries sous lesquelles gisent des millions de corps rendus à leur mère, cette patrie dont nous nous sommes lâchement détournés. Cette foi, cette force, cette flamme, nous condamne à reconquérir la France. Ou à mourir avec elle.

Maud

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