Piscine, jus de fruit, salons extérieurs, terrains de tennis… Le restaurant Oscar met les petits plats dans les grands et cumule les éloges. Regard sur une table discrète et élégante.
La délicatesse du décor amène au raffinement de l’assiette. Sur la côte Est de l’Espagne, au centre de Maryvilla, un quartier préservé de Calpe, le restaurant Oscar célèbre ses 41 ans de création. Les traditions culinaires embrassent l’innovation ambitieuse du chef, Luis Blay. La table se pare d’une nappée de plats étonnants, pensés et mûrement travaillés. Ici, on ne parle pas d’entreprise mais de famille.
Une aventure familiale et culinaire
Oscar tient le nom de son créateur, Oscar Blay Senior. En 1976, il décide de monter son affaire sur la plus belle partie de la Costa Blanca. Il consacre alors sa vie, accompagné de son épouse Conception, à la réalisation de ce rêve qu’il verra croître d’année en année. Peu à peu, le restaurant s’impose sur la côte et la clientèle se fidélise. La carte renouvelle ses saveurs, l’équipe grandit, et bientôt le restaurant champêtre devient une référence gastronomique.

L’avenir du restaurant repose désormais entre les mains du fils,… Oscar Junior. La passation de plat marque à la fois la continuité et le renouvellement d’un projet en perpétuelle évolution. Son originalité tient aussi en son esprit d’accueil, reconnaissable entre mille. A l’heure de la baignade, vers 11h30, on assiste à la mise en oeuvre d’une véritable machine de guerre. Les tables sont dressées, le four à bois est lancé, et les produits frais arrivent en quantité mesurée. Malgré la pression naturelle, l’ambiance, elle, demeure inchangeable, c’est à dire sereine, parfois festive et professionnelle à la fois. L’Espagne brille alors de ses milles vertus. Oscar père aide toujours à faire les courses, Conception à la cueillette et Eva, leur fille, sert les premiers clients. Luis, le fils cuisinier, enfile sa toque et met rapidement les mains à la pâte entre deux lancers de bûches dans le feu embaumant, tandis qu’Oscar fils court d’un bout à l’autre du restaurant, maîtrisant la salle avec perfection.
Nuit et jour
Le soir, le calme reprend ses droits. La piscine joue de sons et de couleurs et les lanternes éclairent à petits feux les douces sensations de paix et d’éternité. L’assiette console, réconcilie, parfait ou sublime les esprits. On y vient en famille, entre amis, pour un budget raisonnable et mérité. Le service y est régulièrement efficace, il s’améliore, même. Les oeuvres sont consistantes. L’endroit est séduisant. Il faut y goûter.

Conseil de bienséance : le jour, venez en ami ; la nuit, venez en habit. S’il ne fait pas le moine, il ajoute néanmoins le respect dû qui, soyez-en certain, vous sera rendu.
Maud PROTAT-KOFFLER
